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LA BANQUE DE FRANCE CONFIRME LA CHUTE DU POUVOIR D’ACHAT DES FRANÇAIS

Publié le 20 mars 2023

Selon les données de la Banque de France, la hausse des taux d’intérêt a entraîné une chute du pouvoir d’achat des Français. Les taux ont augmenté rapidement au cours de la dernière année, passant d’environ 1% sur 20 ans à environ 3%. Les ménages doivent alors consacrer une plus grande partie de leurs revenus à rembourser leur prêt immobilier.

Pour les ménages aux revenus médians, cela se traduit par une perte de mètres carrés achetables. En d’autres termes, ils peuvent désormais acheter une surface moins importante pour le même montant de prêt immobilier qu’auparavant. Bien que les prix des biens résidentiels aient connu une première baisse en tendance nationale, cela ne suffit pas à compenser la hausse des taux d’intérêt pour les ménages qui cherchent à acquérir une propriété. Cette augmentation rapide dégrade le pouvoir d’achat immobilier des ménages français.

 

D’après la Banque de France, le pouvoir d’achat des ménages revient début 2023 à des niveaux observés il y a 10 ans. Pour calculer leur capacité d’achat, cette institution monétaire s’appuie sur plusieurs indicateurs tels que l’indice des prix des logements anciens d’Ile-de-France calculé par l’Insee, ainsi que la mensualité de prêt maximale que peut rembourser ce ménage médian en fonction de sa situation financière.

Pour éviter les situations d’endettement excessif, le Haut conseil de stabilité financière, a mis en place des règles strictes, en particulier en limitant la mensualité de prêt immobilier à un tiers des revenus de l’emprunteur.

Selon l’INSEE, le revenu médian s’élevait à 30 620 euros par an par ménage en 2018. Le revenu médian correspond au revenu qui partage la population en deux parties égales, c’est-à-dire que 50% de la population a un revenu supérieur et 50% un revenu inférieur.

 

Cette progression des taux d’intérêt est identifiée comme le principal facteur expliquant la baisse du pouvoir d’achat immobilier des ménages. Cette dégradation a pris de l’ampleur lorsque les taux ont commencé à augmenter plus rapidement, à partir du printemps 2022.

Jusqu’en avril, la perte de surface achetable était restée modérée, mais à partir d’août, les taux immobiliers moyens calculés par la Banque de France ont franchi le seuil symbolique de 1,50 %, entraînant une perte de pouvoir d’achat supplémentaire pour les ménages. En moyenne, la surface achetable par un ménage médian est tombée à 73 mètres carrés, soit une perte d’environ 7 mètres carrés en 9 mois.

Cette évolution est responsable à hauteur de 40 % de la baisse du pouvoir d’achat constaté en janvier 2023 par rapport à décembre 2021.

 

Bien que l’indice de prix immobilier ait légèrement diminué en janvier 2023, il est encore loin de compenser la perte de pouvoir d’achat subie par la hausse des taux.

L’évolution des taux a alors entraîné une perte de capacité d’emprunt de l’ordre de 18 % pour un ménage remboursant une mensualité de 1 000 euros pour un crédit à 1% sur vingt ans. Avec un taux de 3 %, cette même mensualité ne permet plus que de rembourser un prêt de 180 000 euros au lieu de 217 000 euros.

L’allongement de la durée de remboursement du crédit immobilier pouvait aider à augmenter la capacité d’emprunt des ménages, mais cette solution temporaire atteint rapidement ses limites. Les banques plafonnent généralement la durée des crédits immobiliers à 25 ans, avec une tolérance de deux ans supplémentaires dans certains cas. Cette limite est nécessaire pour éviter que les emprunteurs ne s’endettent sur une période trop longue et ne se retrouvent en difficulté financière à long terme.

 

Il semblerait que l’allongement de la durée moyenne des crédits immobiliers observé en 2022 n’ait pas suffi à pallier les effets de la hausse des prix des logements et de l’augmentation des taux d’apport personnel exigés.

Selon l’Observatoire du Crédit Logement, en février 2023, 67,5% des prêts immobiliers ont été accordés sur une durée égale ou supérieure à 20 ans. Depuis le début de l’année 2023, la durée moyenne des nouveaux prêts immobiliers semble toutefois reculer, atteignant 243 mois en février.

 

 

 

Source LES ECHOS

https://www.lesechos.fr/patrimoine/immobilier/immobilier-la-banque-de-france-confirme-la-chute-drastique-du-pouvoir-dachat-des-francais-1912537

 

Source BANQUE DE FRANCE

https://www.banque-france.fr/panorama-des-prets-lhabitat-des-menages

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